Le zine de ce début d'année parle de cuisine, un sujet qui m'occupe sans doute un peu plus que de raison.
Vous trouverez le PDF à télécharger après un petit extrait.
Tant que je vous tiens, un mot sur le rythme de publication : manifestement je n'arrive pas à tenir une newsletter par semaine + un zine par mois, donc je vais simplifier un peu tout ça dans les semaines qui viennent.
Bonne lecture !
M.
Il y a pas mal d’autres hommes de mon âge qui aiment cuisiner, mais je me sens rarement des points communs avec eux. J’ai pas fait un barbecue depuis des années et, à l’autre bout du spectre, j’ai jamais été de l’école « grande cuisine ». C’est rare que je prépare des trucs qui exigent une grande maîtrise technique, seulement une certaine expérience. Je ne suis pas non plus un gourmet à la recherche du raffinement et des produits d’exception. Si jamais j’ai de l’huile de truffe ou quoi dans mes placards, c’est parce qu’on m’en a offert, et d’ailleurs elle y reste de longues années parce que je ne sais jamais qu’en faire. Je ne fais pas non plus de pâtisserie élaborée. À vrai dire ma cuisine n’est jamais un tour de force, sinon du point de vue des quantités. Ma cuisine est non prestigieuse, c’est celle qui est traditionnellement abandonnée aux femmes — une cuisine domestique, quotidienne, patiente, dont les régularités et les infimes variations ne se perçoivent que dans la durée, et n’ont de toute façon guère d’importance. Moi ce que j’aime, c’est nourrir les gens qui s’assoient à ma table. Je suis terrorisé à l’idée que quelqu’un reparte de chez moi en ayant faim. Si les convives ont l’air contents et que la conversation est plaisante, alors tout est parfait.
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