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Ce nouveau zine reprend là où le volume 7 de Kimchi Overdose s'arrêtait : est-ce que c'est possible de dessiner la carte d'une vie ? Et si oui, à quoi est-ce que ça ressemblerait, concrètement ?

Chemin faisant, il sera question de situationnistes, de Walter Benjamin, d'explorateurs, de chorégraphes, de migrants et de ligatures non-binaires, entre autres choses.

Bonne lecture.

M.

P.S. : j'imprime ce week-end, les exemplaires papier devraient partir lundi.


+ Il paraît qu’à Tokyo, on se retrouve souvent à dessiner des plans pour montrer où on habite ou comment aller à un rendez-vous, parce que les adresses ne marchent pas comme en Europe et que c’est dur à expliquer.

+ Quand quelqu'un nous demande son chemin, on fait des opérations mentales assez complexes : il faut se représenter la ville, à la fois l'endroit où on se trouve et la destination demandée, la façon d'aller de l'un à l'autre, et enfin une manière de transmettre tout cela sous forme verbale à quelqu'un qui n'a évidemment pas les mêmes repères que nous. (...)

+ C’est bizarre de penser que nos représentations mentales d'un endroit ne peuvent jamais être perçues dans leur intégralité. Ces « cartes cognitives » mélangent des modes de représentation qui ne peuvent cohabiter que dans nos têtes. Et elles sont de toute façon trop vastes pour être dessinées.

+ On ne peut qu'en percevoir indirectement des fragments, par exemple quand quelqu'un nous demande son chemin et qu'on lui fait un petit plan, comme à Tokyo. Si personne ne nous avait demandé le chemin, nous n'aurions jamais su qu’une petite carte si synthétique se trouvait quelque part en nous.

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