Bienfaiteurs et bienfaitrices, bonsoir.

Cette semaine je suis toujours en Hollande, plus précisément sur l’île de Schiermonnikoog à l’heure où j’écris ces lignes (et à la terrasse de l’Eemshotel de Delfzijl à l’heure où je corrige et insère les photos).

C’est rigolo parce que j’étais déjà allé plusieurs fois en Hollande, mais chaque fois avec un ami sur place pour me servir de guide, et jusqu’à présent j’avais donc été comme protégé d’un certain nombre de particularités du pays — ou peut-être seulement que je ne faisais pas attention.

Donc pardon mais je commence par sacrifier au genre des observations de voyage.

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J'aimerais pas être le gars (qui doit exister, quelque part en Hollande) avec une maison qui ne serait pas absolument nickel. Les gens doivent défiler avec leurs enfants pour leur montrer ce qui se passe quand on tourne mal. Partout les peintures brillent, les tuiles scintillent, les briques sont immaculées, les buissons sont taillés, les vitres sont propres (d’ailleurs on a vu plusieurs fois des espèces d’échafaudages à roulettes devant chez les gens, attachés avec des antivols de vélo, et je me demande si c’est un truc qu‘on achète avec sa maison, en Hollande, pour pouvoir faire les vitres immenses des pièces de vie et mettre un coup de peinture hebdomadaire).

Globalement tout le monde est extrêmement policé et respectueux des règles, c’est assez déstabilisant quand on vient de France — par exemple je suis tombé sur un café qui était une guérite avec une machine et des gobelets, le prix des consommations affiché, et une tirelire pour régler ses consommations. Et dans la campagne, il n’est pas rare que les gens aient des petits stands similaires devant leur maison, pour y vendre des créations artisanales, des fruits, des oeufs, des confitures ou des fleurs.

Je suis même tombé sur la version professionnalisée, que je dédie à @temptoetiam :

Bon, pour rééquilibrer un peu toute cette rectitude, j’ai tout de même fini par voir, dans les coins très touristiques, des adolescents qui se la jouaient bad boys (genre ils mettent leurs pieds sur les bancs et, parfois, élèvent la voix), malheureusement leur crédibilité est amoindrie car ils se déplacent en Gazelle trois vitesses pour aller fumer des joints derrière l’église.

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